Le 31 octobre est le jour d’Halloween, fête d’origine anglo-saxonne, veille de la fête catholique de la Toussaint. En Pays de Savoie comme partout en France, les enfants se déguiseront en fantômes, sorcières, monstres ou encore vampires et sonneront aux portes en demandant des friandises avec la formule : « des bonbons ou un sort ! ». L’occasion pour Mordus 2 Savoie de vous compter deux histoires terrifiantes du territoire, afin de se mettre dans l’ambiance avant la grande soirée du 31 octobre. Mouahahaha !
Le lac d’Annecy, hanté par Bernoline
Il était une fois, Bernoline, jeune châtelaine à Angon sur les bords du Lac d’Annecy qui avait perdu ses parents, lui laissant ainsi une fortune colossale et un château en héritage.
Malgré le nombre important de courtisants, Bernoline restait seule dans son château, accompagnée de sa garde et de ses servantes.
C’est l’une de ces dernières qui laissa entrer un beau chevalier au château lors d’un hiver particulièrement rigoureux.
Le coup de foutre fût immédiat entre la châtelaine et le chevalier, mais celui-ci devait partir en croisade. Mais il fit la promesse de revenir l’année suivant.
L’année suivante, comme promis, le chevalier est revenu à Angon où les deux jeunes amoureux célébrèrent leur mariage.
Alors qu’ils poursuivaient une étoile particulièrement brillante en vain, le couple rebroussait chemin pour rentrer à Angon. Sur le retour, ils tombèrent nez-à-nez avec une bête surnaturelle dotée d’un diamant au milieu du front. Le beau chevalier souhaitait l’offrir à son épouse mais tomba au fond d’un trou dans sa quête.
Le diable lui proposa de le sortir en échange de son âme dans 10 ans.
Dix ans plus tard, le chevalier honorait sa parole. Bernoline partait alors à sa recherche, sans succès évidemment.
Mais au même moment, elle se retrouvait face au Diable qui lui lança le défi de reconnaitre son époux parmi la populaire qu’elle croisera sur son chemin.
Malheureusement pour elle, c’était peine perdue, et elle retourna vers son château, devenu entre temps une ruine.
Dévastée, elle mit fin à ses jours en se jetant dans le Lac d’Annecy.
Depuis, Bernoline hante les profondeurs du Lac, emportant avec elle les corps des noyés dans l’espoir de retrouver enfin son cher et tendre mari.
En tendant bien l’oreille, vous pourriez l’entendre pleurer du côté du Roc de Chère.
Teresa, la femme qui hantait les maisons en Maurienne
En 1955, à Saint-Jean de Maurienne, un événement aussi terrifiant que surnaturel est venu troubler la tranquillité de la sous-préfecture de la Savoie.
Le 24 février de cette année, en plein hiver, plusieurs familles d’origines italiennes, occupaient une vieille demeure du 14ème siècle.
Un des couples est soudainement réveillé en pleine nuit par des bruits sourds.
Puis, c’est au tour d’une autre famille, à l’étage du dessus, d’être réveillé par le même phénomène. Pire, les occupants auraient cette fois vu des objets voler !
Malheureusement pour eux, le lendemain n’est pas plus calme, puisque dans la cuisine, les casseroles se renversent, un tabouret et le buffet se mettent à bouger tout seuls. Les coups aux portes se répètent…etc.
Rapidement, dans la commune, la rumeur se propage, et la panique s’installe.
Le prêtre bénit les lieux, mais rien n’y fait. Les phénomènes étranges sont de plus en plus fréquents et virulents.
Le correspond de presse local, le maire ainsi que les voisins, tous diront avoir vu les objets volés de leurs propres yeux.
Malgré le scepticisme de certaines habitants, le maire de Saint-Jean de Maurienne prend la décision de faire évacuer la maison deux jours plus tard.
Mais avant cela, le maire, accompagné du prêtre et de quelques personnalités, décide de passer la nuit dans la vieille bâtisse. Après quelques heures sans le moindre bruit, quand soudain la table se met à voler, la vaisselle se casse en mille morceaux !
C’est à ce moment là que Terasa Costa, l’une des femmes de la maison, âgée de 24 ans, est si nerveuse qu’elle tombe en syncope. Lorsque le docteur l’examine, il remarque que la jeune femme est d’une raideur anormale, proche de la catalepsie.
Et si cette jeune italienne était en fait une sorcière et qu’elle hantait la maison ?
C’est en tout cas la rumeur qui court à Saint-Jean de Maurienne, et elle sera appuyée par de nouveaux phénomènes inexpliqués dans une autre maison, mais toujours avec Teresa au bord du malaise…
Face à cela, la famille de la jeune Teresa est contrainte de quitter la maison pour s’exiler à Saint-Julien de Maurienne avec mari et enfants.
Si le calme revient à Saint-Jean, ce n’est plus le cas à Saint-Julien où les esprits maléfiques semblent avoir suivi Teresa.
La jeune femme est tétanisée, la décision est alors prise de la transférer à l’hôpital psychiatrique de Chambéry.
Un journaliste du Dauphiné Libéré décide d’en apprendre plus sur la jeune femme. Et il ne va pas être déçu.
Il apprend que Teresa est très croyante, et qu’elle voit des apparitions de Saints dans ses rêves.
Malgré tout, plusieurs témoins confirmeront avoir vu les mêmes scènes terrifiantes dans les maisons.
Le docteur Fantgauthier, un lyonnais fasciné par les phénomènes paranormaux et le président de la Société d’Etudes Psychiques et Spirites, a sa propre théorie. Il explique qu’au XVIIIème siècle, la première maison de Saint-Jean de Maurienne où vivait la jeune femme, était occupée par deux vieux hommes pingres, qui auraient un jour refusé l’asile à une personne en transit.
Devant l’insistance du voyageur, l’un des deux vieillards l’aurait alors frappé à mort avec un gourdin, et il aurait été enterré dans la cave. Pour M. Fantgauthier, c’est son esprit malheureux qui se serait logé dans le corps de la jeune Teresa lorsque celle-ci vivait dans la bâtisse.
Finalement, Terasa Costa est repartie en Italie. La cave de la maison n’a jamais été fouillée et le mystère demeure intacte…
Si vous aussi vous avez des histoires terrifiantes à partager aux Mordus 2 Savoie, n’hésitez pas à poster un commentaire sanglant !