🎙 Podcast : Le miracle de Camille Costa de Beauregard. Avec Soeur Thérèse

Découvrez Camille Costa de Beauregard, sa vie, son oeuvre, son héritage, une création originale par Mordus 2 Savoie en partenariat avec la Fondation du Bocage.
Dans ce troisième Ă©pisode (sur une sĂ©rie de 4), SĹ“ur Therese Raya Sawadogo, membre du comitĂ© Camille Costa de Beauregard Ă la fondation, nous explique le miracle de Camille, comment cela s’est passĂ© ? Qu’est-ce qu’un miracle et quelle est sa portĂ©e symbolique ?
Réalisé et animé par Damien Boussicut
Montage : Damien Boussicut

Damien Boussicut (MORDUS 2 SAVOIE) : Présentez-vous en quelques mots ?
Soeur Thérèse : Je suis sœur Thérèse Raya Sawadogo, de Ouagadougou au Burkina Faso, et en France depuis une dizaine d’années. J’ai la joie de travailler au Bocage et depuis un certain temps membre du comité Camille Costa de Beauregard.
Damien Boussicut (MORDUS 2 SAVOIE) : Dans cet épisode, nous allons parler du miracle de Camille Costa de Beauregard, mais avant cela, j’aimerai savoir, qu’est-ce qu’un miracle exactement ?
Soeur Thérèse : Un miracle, de façon générale, c’est la reconnaissance d’un événement extraordinaire, que la science n’explique pas. Et un miracle relève aussi de la foi.
Damien Boussicut (MORDUS 2 SAVOIE) : Donc, c’est en même temps, la foi et le scientifique également ?
Soeur ThĂ©rèse : Exactement, la foi, le fait scientifique accompagne cet Ă©lĂ©ment de foi. Pour ce qui est de Camille, quand il y a eu le miracle du jeune RenĂ© Jacquemond, c’est dans le cadre d’une prière de neuvaine organisĂ©e par l’intercession de Camille Costa de Beauregard.
Damien Boussicut (MORDUS 2 SAVOIE) : Justement, pouvez-vous nous dire exactement comment a eu lieu ce miracle ?
Soeur Thérèse : Alors, il s’est produit juste quelques mois après la mort de Camille Costa de Beauregard.
Donc, on reconnaissait déjà la sainteté et la vie de ce fondateur du Bocage.
L’enfant (René Jacquemond, ndlr), s’est blessé lors d’une promenade, ses copains lui ont jeté une boule de bardane, qui a atterrit sur son œil.
c’est cela qui a causĂ© cette infection Ă l’Ĺ“il.
Au début, le jeune homme refusait de dénoncer ses camarades, il a prétexté une poussière à cause d’une voiture. Il a consulté un ophtalmologue qui l’a ausculté et prescrit un traitement pour le soigner.
Sauf que le docteur Amédée Dénarié, qui a donc reçu le jeune rené, le 1er octobre, a constaté la gravité de la blessure, rougeurs, la cornée touchée, du pue, démangeaison…
Sept jours plus tard, il n’y avait pas d’amélioration.
Le 14 octobre 1910, soit 14 jours après la 1er consultation, il (le docteur) reçoit René, mais pas d’amélioration, puis une nouvelle fois sept jours plus tard, sans plus de succès…
Sur ce fait, le 19 octobre, les résidents du bocage, les orphelins, les éducateurs, les sœurs, la communauté, ont organisé une neuvaine de prière (9 jours de prières consécutifs pour demander l’intercession de Camille Costa de Beauregard auprès de Dieu pour guérir l’enfant).
Le 8ème jour, la sĹ“ur infirmière a eu l’inspiration, elle a pris un linge appartenant Ă Camille Costa de Beauregard et l’a appliquĂ© sur l’Ĺ“il du jeune garçon pendant toute la nuit, et rien d’autre.
Le lendemain, le 9ème jour, elle a constatĂ© avec beaucoup d’Ă©tonnement que l’Ĺ“il Ă©tait devenu normal, comme l’autre.
Suite à cette guérison, la sœur a prévenu le père supérieur Ernest.
Ils ont donc ramené René le 2 novembre chez le docteur Amédée Dénarié, qui n’a pu que constater lui aussi que le miracle s’est produit et que la science n’a pas d’explication.
C’est arrivé de façon soudaine, mais ils ont constaté, une semaine plus tard, que la guérison était bien pérenne.
Et le docteur Amédée Dénarié a bien reconnu que la guérison était définitive.
Damien Boussicut (MORDUS 2 SAVOIE) : Il y a eu un grand suivi des médecins donc, avant, pendant et après ?
Soeur Thérèse : Oui, surtout après, le docteur Amédée Dénarié va transmettre un écrit pour attester de la guérison, même si l’enfant pouvait guérir avec ses prescriptions, à très longue échéance uniquement.
Tout cela a Ă©tĂ© archivĂ© consciencieusement, et ils ont prĂ©venu l’Ă©vĂŞque de l’époque. Il a tout de suite compris qu’il Ă©tait face Ă un miracle potentiel, que seul Rome pouvait valider. Un procès a Ă©tĂ© convoquĂ©, tout le monde a Ă©tĂ© entendu et les tĂ©moignages ont Ă©tĂ© conservĂ©s minutieusement.
Damien Boussicut (MORDUS 2 SAVOIE) : Il y a eu 5 rapports établis entre 2015 et 2018 par des ophtalmologistes reconnus, qui ont affirmé que l’affection dont souffrait le jeune René Jacquemond ne pouvait pas évoluer que vers une absence de guérison, voir une perte de l’oeil, que la soudaineté de la guérison était inexplicable. Il y a aussi des preuves scientifiques, il est donc difficile de remettre en question le miracle ?
Soeur Thérèse : Exactement, non seulement il y a eu des preuves, puisque après le procès diocésain, il y a eu le procès du Saint-Père, la congrégation pour la doctrine des Saints, va étudier le dossier pour pouvoir valider. Les évêques vont aussi dire si le miracle a un lien avec la foi catholique.
Damien Boussicut (MORDUS 2 SAVOIE) : Le processus a donc été très long ?
Soeur Thérèse : Oui, c’est très long, tout prend du temps car ce sont des commissions qui se réunissent pour livrer un rapport. Chaque étape doit être validée; Il faut aussi le dernier mot du Pape.
Damien Boussicut (MORDUS 2 SAVOIE) : A la suite de ce miracle, il y a eu la béatification?
Soeur Thérèse : Voilà , tout à fait. A la suite du miracle, et la reconnaissance du pape, il y a la béatification. Le Pape reconnaît la sainteté de Camille.